Les éditions de SudPresse nous révélaient, il y a quelques jours, les résultats d’une étude commandée par Touring. Selon celle-ci, rouler à 30km/h à vitesse constante entraînerait une consommation d’essence, et donc une pollution plus importante, que rouler à 50km/h. Pour Marc Loewenstein, député bruxellois, il ne faut pas mettre de côté cette étude dans le développement de la Ville 30 à Bruxelles.
En séance plénière du Parlement bruxellois, notre député a interrogé le ministre de l’Environnement Alain Maron sur l’impact des zones 30 sur la pollution au regard de l’étude commandée par Touring.
« L’association précise que les voitures ont été développées pour consommer moins dans certaines conditions, qu’il va falloir encore du temps au secteur automobile pour amortir les brevets existants et mieux adapter les voitures à la circulation en ville à basse vitesse, la solution étant de rouler avec des véhicules hybrides ou électriques qui consomment moins à basse vitesse mais qui ne sont pas à la portée de toutes les bourses. A la lecture des conclusions de cette étude commandée par Touring, il me semble essentiel d’y voir plus clair sur l’impact de la mise en ville 30 dans notre Région sur l’un de ces objectifs principaux, à savoir l’amélioration de la qualité de l’air. Si nous ne doutons pas des effets positifs d’une vitesse réduite sur la sécurité routière, nous nous devons d’être rassurés sur l’impact positif de la mesure sur la qualité de l’air. Et si des études démontrent que l’objectif poursuivi ne sera finalement pas rencontré, autant le savoir assez tôt pour adapter nos actions. »
Alors que les objectifs de la ville 30 généralisée à partir du 1er janvier 2021 sont la sécurité et la qualité de l’air, l’étude Touring jette un doute sur ce dernier point. Pour Marc Loewenstein, la réponse d’Alain Maron est loin d’être satisfaisante : « J’ai demandé au gouvernement son avis sur cette étude et sur quelles études il se basait pour dire que la qualité de l’air allait être améliorée. Il m’a répondu en raillant Touring mais ne m’a pas fourni (outre ses perceptions sur la pollution à 30 ou 50) de références à des études réalisées. »
Marc Loewenstein ré-interpellera le ministre sur cette même question en commission dans l’espoir d’obtenir des réponses plus satisfaisantes.